ArticleL1242-3 du Code du travail : consulter gratuitement tous les Articles du Code du travail. Le Code du travail regroupe les lois relatives au droit du travail français. Gratuit : Retrouvez l'intégralité du Code du travail ci-dessous : Article L1242-3. Entrée en vigueur 2020-12-27. Outre les cas prévus à l'article L. 1242-2, un contrat de travail à durée déterminée peut
Article L1242-2 EntrĂ©e en vigueur 2018-08-12 Sous rĂ©serve des dispositions de l'article L. 1242-3, un contrat de travail Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e ne peut ĂȘtre conclu que pour l'exĂ©cution d'une tĂąche prĂ©cise et temporaire, et seulement dans les cas suivants 1° Remplacement d'un salariĂ© en cas a D'absence ; b De passage provisoire Ă temps partiel, conclu par avenant Ă son contrat de travail ou par Ă©change Ă©crit entre ce salariĂ© et son employeur ; c De suspension de son contrat de travail ; d De dĂ©part dĂ©finitif prĂ©cĂ©dant la suppression de son poste de travail aprĂšs consultation du comitĂ© social et Ă©conomique, s'il existe ; e D'attente de l'entrĂ©e en service effective du salariĂ© recrutĂ© par contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e appelĂ© Ă le remplacer ; 2° Accroissement temporaire de l'activitĂ© de l'entreprise ; 3° Emplois Ă caractĂšre saisonnier, dont les tĂąches sont appelĂ©es Ă se rĂ©pĂ©ter chaque annĂ©e selon une pĂ©riodicitĂ© Ă peu prĂšs fixe, en fonction du rythme des saisons ou des modes de vie collectifs ou emplois pour lesquels, dans certains secteurs d'activitĂ© dĂ©finis par dĂ©cret ou par convention ou accord collectif de travail Ă©tendu, il est d'usage constant de ne pas recourir au contrat de travail Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e en raison de la nature de l'activitĂ© exercĂ©e et du caractĂšre par nature temporaire de ces emplois. Lorsque la durĂ©e du contrat de travail est infĂ©rieure Ă un mois, un seul bulletin de paie est Ă©mis par l'employeur ; 4° Remplacement d'un chef d'entreprise artisanale, industrielle ou commerciale, d'une personne exerçant une profession libĂ©rale, de son conjoint participant effectivement Ă l'activitĂ© de l'entreprise Ă titre professionnel et habituel ou d'un associĂ© non salariĂ© d'une sociĂ©tĂ© civile professionnelle, d'une sociĂ©tĂ© civile de moyens d'une sociĂ©tĂ© d'exercice libĂ©ral ou de toute autre personne morale exerçant une profession libĂ©rale ; 5° Remplacement du chef d'une exploitation agricole ou d'une entreprise mentionnĂ©e aux 1° Ă 4° de l'article L. 722-1 du code rural et de la pĂȘche maritime, d'un aide familial, d'un associĂ© d'exploitation, ou de leur conjoint mentionnĂ© Ă l'article L. 722-10 du mĂȘme code dĂšs lors qu'il participe effectivement Ă l'activitĂ© de l'exploitation agricole ou de l'entreprise ; 6° Recrutement d'ingĂ©nieurs et de cadres, au sens des conventions collectives, en vue de la rĂ©alisation d'un objet dĂ©fini lorsqu'un accord de branche Ă©tendu ou, Ă dĂ©faut, un accord d'entreprise le prĂ©voit et qu'il dĂ©finit a Les nĂ©cessitĂ©s Ă©conomiques auxquelles ces contrats sont susceptibles d'apporter une rĂ©ponse adaptĂ©e ; b Les conditions dans lesquelles les salariĂ©s sous contrat Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e Ă objet dĂ©fini bĂ©nĂ©ficient de garanties relatives Ă l'aide au reclassement, Ă la validation des acquis de l'expĂ©rience, Ă la prioritĂ© de rĂ©embauche et Ă l'accĂšs Ă la formation professionnelle continue et peuvent, au cours du dĂ©lai de prĂ©venance, mobiliser les moyens disponibles pour organiser la suite de leur parcours professionnel ; c Les conditions dans lesquelles les salariĂ©s sous contrat Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e Ă objet dĂ©fini ont prioritĂ© d'accĂšs aux emplois en contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e dans l'entreprise.
Codedu travail - art. L1221-19 Code du travail - art. L1242-10 CitĂ© par: DĂ©cret n°2011-523 du 16 mai 2011 - art. 6 (V) Formation professionnelle, emploi et compĂ©tences - art. 2.2 (VE) DĂCRET n°2015-773 du 29 juin 2015 - art. 2 (V) Engagements en faveur de l'alternance - art. (VNE) Avenant n° 114 du 2 juillet 2008 - art. 2 (VNE) Code du
Le contrat de travail à durée déterminée peut comporter une période d'essai. Sauf si des usages ou des stipulations conventionnelles prévoient des durées moindres, cette période d'essai ne peut excéder une durée calculée à raison d'un jour par semaine, dans la limite de deux semaines lorsque la durée initialement prévue au contrat est au plus égale à six mois et d'un mois dans les autres cas. Lorsque le contrat ne comporte pas de terme précis, la période d'essai est calculée par rapport à la durée minimale du contrat.
ArticleL1242-10 Version en vigueur depuis le 01 mai 2008 Le contrat de travail à durée déterminée peut comporter une période d'essai.
Le contrat de travail à durée déterminée peut comporter une période d' si des usages ou des stipulations conventionnelles prévoient des durées moindres, cette période d'essai ne peut excéder une durée calculée à raison d'un jour par semaine, dans la limite de deux semaines lorsque la durée initialement prévue au contrat est au plus égale à six mois et d'un mois dans les autres le contrat ne comporte pas de terme précis, la période d'essai est calculée par rapport à la durée minimale du contrat.
ArticleL2142-10 Version en vigueur depuis le 01 mai 2008 Les adhérents de chaque section syndicale peuvent se réunir une fois par mois dans l'enceinte de l'entreprise en dehors des locaux de travail suivant des modalités fixées par accord avec l'employeur.
Lâarticle 7 de la convention collective nationale des entreprises de propretĂ© ancienne annexe 7 garantit aux salariĂ©s affectĂ©s sur un marchĂ© la continuitĂ© de leur contrat de travail. Le transfert des contrats de travail de lâentreprise sortante, celle qui perd le marchĂ©, Ă lâentreprise entrante, celle qui remporte le marchĂ©, est strictement encadrĂ©. Il gĂ©nĂšre pourtant un contentieux important souvent au dĂ©triment des salariĂ©s. La Cour de cassation a eu lâoccasion de trancher certaines difficultĂ©s liĂ©es au changement de prestataire consĂ©cutif Ă une perte de marchĂ© dans le secteur de la propretĂ©. Voici un aperçu des principales dĂ©cisions qui ont Ă©tĂ© rendues par la haute juridiction en 2018. A. Dans un arrĂȘt du 5 dĂ©cembre 2018 [1], la Cour de cassation a jugĂ© que "lâarrĂȘt de la Cour dâappel retient que la salariĂ©e, qui nâĂ©tait pas affectĂ©e Ă 100% de son temps de travail sur le lot n°1 ne remplit pas les conditions de lâarticle 7-2 de la convention collective nationale et que son contrat de travail nâa pas Ă©tĂ© transmis Ă la sociĂ©tĂ© entrante, la sociĂ©tĂ© sortante restant son employeur ; quâen statuant ainsi, alors quâelle avait constatĂ© que la salariĂ©e Ă©tait affectĂ©e Ă 100% par la sociĂ©tĂ© sortante sur le marchĂ© repris divisĂ© en plusieurs lots, dont la sociĂ©tĂ© entrante Ă©tait le nouvel adjudicataire, la cour dâappel qui nâa pas tirĂ© les consĂ©quences lĂ©gales de ses propres constatations, a violĂ© le texte susvisĂ©". Lâune des conditions du maintien de lâemploi pour les agents de maĂźtrise MP1 et MP2 est dâĂȘtre affectĂ© "exclusivement sur le marchĂ© concernĂ©" article I, A CCN entreprises de propretĂ©. Dans lâhypothĂšse oĂč le marchĂ© initial est redistribuĂ© en plusieurs lots, la Cour de cassation rĂ©affirme que la condition dâĂȘtre affectĂ© "exclusivement sur le marchĂ© concernĂ©" sâapprĂ©cie par rapport au marchĂ© initial et non par rapport aux lots pris isolĂ©ment composant ledit marchĂ©. Cette dĂ©cision est en parfaite conformitĂ© avec lâarticle I, C de la convention collective nationale des entreprises de propretĂ© qui prĂ©cise que "lorsque le marchĂ© initial est redistribuĂ© en plusieurs lots, la ou les entreprises entrantes a ont lâobligation dâassurer la continuitĂ© des contrats de travail des personnes affectĂ©es sur le ou les lots quâelles reprend reprennent dĂšs lors que les conditions dĂ©finies ci-dessus, apprĂ©ciĂ©es alors Ă lâĂ©gard du marchĂ© initial dĂ©tenu par lâentreprise sortante, sont remplies". La jurisprudence est constante sur ce point [2]. La Cour de cassation vient donc sanctionner une mauvaise application de lâarticle 7 de la convention collective nationale des entreprises de propretĂ© ancienne annexe 7. B. Dans un arrĂȘt du 12 septembre 2018 n° la Cour de cassation a rappelĂ© que "sauf application de lâarticle du Code du travail, le changement dâemployeur prĂ©vu et organisĂ© par voie conventionnelle suppose lâaccord exprĂšs du salariĂ©, qui ne peut rĂ©sulter de la seule poursuite de son contrat de travail sous une autre direction". Il sâagit dâune position dĂ©sormais bien Ă©tablie de la haute juridiction. La perte de marchĂ© dans le secteur de la propretĂ© ne cadre pas avec les dispositions lĂ©gales de lâarticle du Code du travail. Câest dâailleurs la raison pour laquelle les partenaires sociaux ont nĂ©gociĂ© une garantie conventionnelle dâemploi connue sous le nom dâannexe 7 qui est devenue lâarticle 7 de la convention collective nationale des entreprises de propretĂ©. La Cour de cassation rappelle que le transfert du contrat de travail du salariĂ© de lâentreprise sortante, celle qui perd le marchĂ©, Ă lâentreprise entrante, celle qui remporte le marchĂ©, nĂ©cessite lâaccord exprĂšs dudit salariĂ©. Cette dĂ©cision va lĂ©gitimement Ă lâencontre de ce qui a Ă©tĂ© prĂ©vu par les partenaires sociaux pour stabiliser le marchĂ© de la propretĂ© Lâarticle II de la convention collective nationale des entreprises de propretĂ© stipule que "Le transfert des contrats de travail sâeffectue de plein droit par lâeffet du prĂ©sent dispositif et sâimpose donc au salariĂ© dans les conditions prĂ©vues ci-dessous". âââââââââââââ Lâarticle de la convention collective nationale des entreprises de propretĂ© stipule que "A lâexception dâune modification substantielle de celui-ci par lâentreprise entrante, le salariĂ© qui refuse son transfert dans les conditions stipulĂ©es par le prĂ©sent accord sera considĂ©rĂ© comme ayant rompu de son fait son contrat de travail. Cette rupture ne sera pas imputable Ă lâemployeur et nâentraĂźnera donc pour lui aucune obligation de verser des indemnitĂ©s de prĂ©avis et de licenciement". Un salariĂ© peut donc refuser de signer lâavenant rĂ©digĂ© par lâentreprise entrante. Dans cette hypothĂšse, il reste dans les effectifs de lâentreprise sortante ce qui impliquera inĂ©vitablement une nouvelle affectation et Ă©ventuellement la mise en Ćuvre de la clause de mobilitĂ©. Dans un arrĂȘt du 12 juillet 2017 n° la Cour de cassation a rappelĂ© quâest dĂ©pourvu de cause rĂ©elle et sĂ©rieuse le licenciement de salariĂ©s par lâentreprise sortante, qui a perdu le marchĂ©, dĂšs lors que les conditions de la garantie conventionnelle dâemploi ne peuvent trouver Ă sâappliquer. C. Dans un arrĂȘt du 30 mai 2018 [3], la Cour de cassation a jugĂ© que "les arrĂȘts relĂšvent que la prime dâinsalubritĂ© et la prime de transport Ă©taient servies Ă des salariĂ©s dont le contrat de travail avait Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©, en application de lâarticle 7 de la convention collective nationale des entreprises de propretĂ©, Ă la sociĂ©tĂ© entrante et quâelles correspondaient Ă des avantages dont ils bĂ©nĂ©ficiant chez leur prĂ©cĂ©dent employeur ; quâil en rĂ©sulte que la sociĂ©tĂ© [entrante] Ă©tait fondĂ©e Ă les maintenir au seul bĂ©nĂ©fice des salariĂ©s transfĂ©rĂ©s sans que cela constitue une atteinte prohibĂ©e au principe dâĂ©galitĂ©". LâintĂ©rĂȘt majeur de cet arrĂȘt est quâil a Ă©tĂ© rendu dans le cadre de transferts de contrats de travail qui sont antĂ©rieurs Ă la loi n°2016-1088 du 8 aoĂ»t 2016 et Ă lâOrdonnance n°2017-1387 du 22 septembre 2017 qui a réécrit lâarticle du Code du travail. La Cour de cassation confirme le revirement opĂ©rĂ© dans son arrĂȘt du 30 novembre 2017 n° aux termes duquel "la diffĂ©rence de traitement entre les salariĂ©s dont le contrat de travail a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© en application dâune garantie dâemploi instituĂ©e par voie conventionnelle par les organisations syndicales reprĂ©sentatives investies de la dĂ©fense des droits et intĂ©rĂȘts des salariĂ©s et Ă lâhabilitation desquelles ces derniers participent directement par leur vote et les salariĂ©s de lâemployeur entrant, qui rĂ©sulte de lâobligation Ă laquelle est tenu ce dernier de maintenir au bĂ©nĂ©fice des salariĂ©s transfĂ©rĂ©s les droits qui leur Ă©taient reconnus chez leur ancien employeur au jour du transfert, nâest pas Ă©trangĂšre Ă toute considĂ©ration de nature professionnelle et se trouve dĂšs lors justifiĂ©e au regard du principe dâĂ©galitĂ© de traitement." Il convient de rappeler que dans un arrĂȘt du 15 janvier 2014 [4], la Cour de cassation avait jugĂ© lâinverse Ă savoir que le maintien des contrats de travail en application de la garantie conventionnelle dâemploi prĂ©vue par la convention collective nationale des entreprises de propretĂ© ne justifie pas une inĂ©galitĂ© de traitement entre des salariĂ©s qui effectuent le mĂȘme travail, pour le mĂȘme employeur et sur le mĂȘme site. A travail Ă©gal, salaire Ă©gal ! La haute juridiction revient donc sur sa position initiale avec la motivation suivante "mais attendu, dâabord, que lâĂ©volution gĂ©nĂ©rale de la lĂ©gislation du travail en matiĂšre de nĂ©gociation collective et de la jurisprudence en ce qui concerne le principe dâĂ©galitĂ© de traitement Ă lâĂ©gard des accords collectifs conduit Ă apprĂ©cier diffĂ©remment la portĂ©e de ce principe Ă propos du transfert des contrats de travail organisĂ© par voie conventionnelle". En consĂ©quence, sur un mĂȘme marchĂ©, des salariĂ©s peuvent avoir, par le jeu du maintien dâemploi, pour un mĂȘme travail des rĂ©munĂ©rations diffĂ©rentes.
Codedu travail . Code du travail . Version consolidée au 1 juin 2019. Télécharger PDF gratuit. Partie législative. Chapitre préliminaire : Dialogue social. (Articles L1 à L3) PremiÚre partie : Les relations individuelles de travail. Livre Ier : Dispositions préliminaires. Titre Ier : Champ d'application et calcul des seuils d'effectifs. Chapitre unique. (Articles L1111-1 à L1111
Deux arrĂȘts de la Cour de cassation du 6 et 13 octobre 2010 reviennent sur le changement de taches confiĂ©es au salariĂ© et leurs consĂ©quences sur le contrat de travail. Sâil est vrai quâil peut, dans le cadre de son pouvoir de direction, unilatĂ©ralement imposer au salariĂ© un changement des modalitĂ©s dâexĂ©cution de son contrat de travail ; lâemployeur ne peut procĂ©der Ă une modification du contrat de travail sans lâaccord du salariĂ©. Cette distinction qui doit systĂ©matiquement ĂȘtre opĂ©rĂ©e par lâemployeur avant toute modification nâest pas toujours des plus aisĂ©e lorsquâelle porte sur la fonction mĂȘme du salariĂ©. Or, il est rare que cette difficultĂ© ne se pose pas, puisque trĂšs souvent les fonctions dâun salariĂ© sont appelĂ©es Ă changer en raison de lâĂ©volution des besoins de lâentreprise ou des nĂ©cessitĂ©s de rĂ©organisation de cette derniĂšre. Par deux arrĂȘts en date des 6 et 13 octobre 2010 n°pourvoi 09-40087 et 09-65986, la chambre sociale de la Cour de Cassation vient de rappeler les principes directeurs de cette distinction en jugeant quâil nây avait pas de modification du contrat de travail, dĂšs lors que les nouvelles tĂąches confiĂ©es aux salariĂ©s correspondaient Ă leur qualification. Les refus des salariĂ©s de les exĂ©cuter Ă©taient donc fautifs. Ces deux arrĂȘts rĂ©cents nous permettent de rappeler les principes rĂ©gissant les pouvoirs de lâemployeur en la matiĂšre. I LA DECISION UNILATERALE DE LâEMPLOYEUR A Rappel du principe Dans le cadre de son pouvoir de direction, lâemployeur peut amĂ©nager la relation contractuelle et dĂ©cider de maniĂšre unilatĂ©rale de ces modifications, dĂšs lors que lesdites modifications nâont aucune incidence sur la qualification professionnelle et la rĂ©munĂ©ration du salariĂ©. Il convient de rappeler que la qualification Ă prendre en considĂ©ration nâest pas celle correspondant aux diplĂŽmes ou titres effectivement dĂ©tenus par le salariĂ©, mais celle correspondant Ă lâemploi prĂ©cĂ©demment occupĂ© ou Ă la qualification prĂ©vue par la convention collective. Elle doit par ailleurs sâapprĂ©cier au regard des fonctions rĂ©ellement exercĂ©es par le salariĂ© et non Ă partir des seules mentions du contrat de travail. Un salariĂ© peut donc se voir imposer une lĂ©gĂšre modification de ses tĂąches, se voir confier des tĂąches supplĂ©mentaires ou diffĂ©rentes et mĂȘme se voir retirer des tĂąches ou responsabilitĂ©s, dĂšs lors que ces modifications nâont aucune incidence sur sa qualification et sa rĂ©munĂ©ration. Ce critĂšre de la relation entre la tĂąche et la qualification est renforcĂ© par celui du maintien du niveau hiĂ©rarchique ; le retrait ou lâadjonction de tĂąches ne devant pas se traduire par un dĂ©classement du salariĂ©. La modification proposĂ©e par lâemployeur doit donc ĂȘtre sans incidence tant sur lâaspect fonctionnel quâorganisationnel. Ainsi, les nouvelles fonctions doivent ĂȘtre du mĂȘme niveau que celles prĂ©cĂ©demment occupĂ©es et le poste doit ĂȘtre du mĂȘme degrĂ© au niveau de la hiĂ©rarchie des emplois. Lorsque ces exigences sont respectĂ©es, la modification proposĂ©e peut se traduire par un nouveau rattachement hiĂ©rarchique. Ces principes viennent dâĂȘtre rappelĂ©s par la chambre sociale de la Cour de Cassation suivant arrĂȘts en date des 6 et 13 octobre 2010. Dans la premiĂšre espĂšce n° pourvoi 09-40087, une salariĂ©e avait saisi la juridiction prudâhomale dâune demande de rĂ©siliation judiciaire de son contrat suite Ă une promotion intervenue dans le cadre dâune rĂ©organisation de son service. A lâappui de sa demande, la salariĂ©e faisait valoir que cette promotion qui sâĂ©tait traduite par la crĂ©ation dâun Ă©chelon intermĂ©diaire et partant dâun nouveau rattachement hiĂ©rarchique avait eu pour effet de la priver de ses plus hautes responsabilitĂ©s et de la confiner dans lâexĂ©cution de tĂąches subalternes. La Cour de Cassation rejette son pourvoi en relevant que "la crĂ©ation dâun Ă©chelon intermĂ©diaire....correspondait Ă la mise en place, dans le cadre dâune restructuration, dâun service des achats agrandi aux tĂąches et effectifs sans commune mesure avec le service achat auparavant traitĂ© par la salariĂ©e seule, et quâil nâen rĂ©sultait pas pour cette derniĂšre de diminution du niveau des tĂąches qui lui Ă©taient confiĂ©es au regard de sa qualification, ni par consĂ©quent de modification du contrat de travail imposĂ©e par lâemployeur qui justifierait la rĂ©siliation du contrat aux torts de celui-ci....". Dans le second arrĂȘt n°pourvoi 09-65986, une salariĂ©e licenciĂ©e pour faute grave avait saisi la juridiction prudâhomale en excipant dâune modification de son contrat intervenue sans son accord. EngagĂ©e par la SociĂ©tĂ© "A nous Paris" pour maquetter le journal du mĂȘme nom, son employeur lui avait demandĂ© de maquetter Ă©galement les magazines "A nous Lille" et "A nous Lyon", lesquels nâĂ©taient pas Ă©ditĂ©s par lâemployeur mais par des sociĂ©tĂ©s distinctes, la salariĂ©e faisait valoir une modification de son contrat de travail concernant tant sa tĂąche que le bĂ©nĂ©ficiaire de cette prestation puisque le travail nâĂ©tait plus effectuĂ© pour lâemployeur. La Cour de Cassation qui a fait sienne lâanalyse des premiers juges a jugĂ© cet argument inopĂ©rant en relevant que "les nouvelles tĂąches que lâemployeur avait demandĂ© Ă la salariĂ©e dâexĂ©cuter nâĂ©taient pas de nature diffĂ©rente de celles visĂ©es au contrat de travail et correspondaient Ă sa qualification de maquettiste, en ont justement dĂ©duit quâil ne sâagissait pas dâune modification de son contrat de travail et que son refus de les effectuer Ă©tait fautif". B ConsĂ©quences Si le salariĂ© accepte le changement de ses conditions de travail, la modification deviendra effective dâelle-mĂȘme puisquâelle nâest soumise Ă aucun formalisme. Le mĂȘme contrat de travail se pouruivra sans quâil soit nĂ©cessaire de procĂ©der Ă la rĂ©gularisation dâun avenant. Si le salariĂ© refuse la modification proposĂ©e, trois hypothĂšses sont envisageables Le salariĂ© peut tout dâabord dĂ©missionner. Il convient de rappeler que la dĂ©mission ne se prĂ©sume pas et doit rĂ©sulter dâune dĂ©cision claire et non Ă©quivoque. Le salariĂ© peut Ă©galement refuser dâexĂ©cuter les nouvelles tĂąches qui lui sont confiĂ©es sans pour autant prendre lâinitiative de la rupture. En pareil cas, ce dernier commet une faute grave justifiant son licenciement. Lâemployeur dĂ©cide de mettre en oeuvre une procĂ©dure de licenciement pour motif disciplinaire Ă©tant prĂ©cisĂ© que la Cour de Cassation considĂšre que le refus du salariĂ© dâun changement de ses conditions de travail ne justifie pas, Ă lui seul, un licenciement pour faute grave, la faute grave ne pouvant ĂȘtre invoquĂ©e que lorsque ce refus rend impossible le maintien du salariĂ© dans lâentreprise pendant la durĂ©e du prĂ©avis. Si le changement des conditions de travail sâimpose au salariĂ©, il en va diffĂ©remment dĂ©s lors que la modification de la fonction constitue une modification du contrat. II ACCORD NECESSAIRE DU SALARIE A La fonction, un Ă©lĂ©ment essentiel du contrat de travail qui ne peut ĂȘtre modifiĂ©e sans lâaccord du salariĂ© La fonction est un Ă©lĂ©ment de lâessence du contrat de travail, car le salariĂ© est engagĂ© pour occuper un emploi dĂ©terminĂ© ou un poste dâune catĂ©gorie dâemploi dĂ©terminĂ©. DĂ©s lors, si les nouvelles fonctions ne correspondent plus Ă la qualification figurant au contrat ou modifient la rĂ©munĂ©ration, le salariĂ© est en droit de refuser ses nouvelles attributions sans que son refus ne soit constitutif dâune faute ; ce principe valant aussi bien en cas de rĂ©duction des attributions telle quâune rĂ©trogradation quâen cas de promotion. Les clauses contractuelles confĂ©rant Ă lâemployeur le droit de modifier unilatĂ©ralement la fonction du salariĂ© en cours dâexĂ©cution du contrat sont privĂ©es dâeffet. De plus, lâemployeur ne pourra reprocher au salariĂ© les erreurs quâil commettrait dans son travail si les tĂąches quâil effectuait ne relĂšvent pas de sa qualification. B ConsĂ©quences de la modification En cas dâaccord du salariĂ©, il conviendra de requĂ©rir son acceptation Ă©crite qui se traduira le plus souvent par la rĂ©gularisation dâun avenant. En effet, la jurisprudence pose pour principe que lâacceptation ne se prĂ©sume pas et ne peut ĂȘtre dĂ©duite de la seule continuation du travail, mĂȘme pendant plusieurs annĂ©es, aux nouvelles conditions. Dans le cas dâune rĂ©ponse nĂ©gative, le refus sâanalysera en une rupture du contrat imputable Ă lâemployeur ; le refus du salariĂ© dâeffectuer les nouvelles tĂąches nâĂ©tant pas en lui mĂȘme constitutif dâune faute. Lâemployeur devra alors invoquer les motifs Ă lâorigine de la proposition de modification. Si la proposition de modification constitue une sanction telle une rĂ©trogradation, lâemployeur devra mettre en oeuvre la procĂ©dure disciplinaire. Si la proposition de modification du contrat rĂ©sulte dâun motif Ă©conomique tel que des difficultĂ©s Ă©conomiques ou une rĂ©organisation, la procĂ©dure prĂ©vue en matiĂšre de licenciement Ă©conomique devra ĂȘtre mise en oeuvre. La distinction Ă©tant souvent complexe et susceptible dâavoir de lourdes rĂ©percussions financiĂšres, lâavis dâun avocat est Ă©videmment recommandĂ©. Pierre CHAMAILLARD, Claude EBSTEIN, AvocatsCabinet CHAMAILLARD
ArticleL1242-5. Dans les six mois suivant un licenciement pour motif économique, il est interdit de conclure un contrat de travail à durée déterminée au titre d'un accroissement temporaire de l'activité, y compris pour l'exécution d'une tùche occasionnelle, précisément définie et non durable, ne relevant pas de l'activité normale
La pĂ©riode dâessai est prolongĂ©e en cas dâarrĂȘt maladie. La date de fin de la pĂ©riode dâessai est repoussĂ©e de la durĂ©e exacte de lâabsence pour maladie, dans la limite de la durĂ©e de lâessai restant Ă courir non exĂ©cutĂ©e. DĂ©finition de la pĂ©riode dâessai La pĂ©riode dâessai permet Ă lâemployeur dâĂ©valuer les compĂ©tences du salariĂ© dans son travail, notamment au regard de son expĂ©rience, et au salariĂ© dâapprĂ©cier si les fonctions occupĂ©es lui conviennent article L 1221-20 du Code du travail. Pendant cette pĂ©riode, le contrat de travail peut ĂȘtre rompu par lâemployeur ou le salariĂ©, sans motif et sans indemnitĂ© article L1231-1 C. trav.. La pĂ©riode dâessai ne se prĂ©sume pas, elle doit donc ĂȘtre expressĂ©ment prĂ©vue par la lettre dâengagement ou le contrat de travail article L1221-23 C. trav.. A dĂ©faut pour lâemployeur dâavoir prĂ©vu cette pĂ©riode dâessai, il ne peut y soumettre le salariĂ©. Lâarticle L1221-19 du Code du travail fixe la durĂ©e maximale de la pĂ©riode dâessai en CDI en fonction des catĂ©gories de salariĂ©s. Lâarticle L1242-10 et L1242-11 du Code du travail fixe la durĂ©e maximale de la pĂ©riode dâessai en CDD 1 jour par semaine, dans la limite de 2 semaines si la durĂ©e du contrat ne dĂ©passe par 6 mois / 1 mois dans les autres cas. La pĂ©riode dâessai dĂ©bute le jour mĂȘme de la conclusion du contrat de travail Cass. soc n°04-44544. Lorsque la pĂ©riode dâessai est exprimĂ©e en jour, le dĂ©compte se fait en jours calendaires pour les CDI et CDD. Et lorsque la pĂ©riode dâessai est exprimĂ©e en semaines ou en mois, le dĂ©compte se fait en semaines civiles ou en mois calendaires, sauf dispositions contractuelles contraires Cass. soc 2011 n°09-72165 pour les CDI et CDD. Le renouvellement de la pĂ©riode dâessai La pĂ©riode dâessai peut ĂȘtre renouvelĂ©e une fois, Ă la double condition que cette possibilitĂ© de renouvellement soit prĂ©vue - par un accord de branche Ă©tendu, ou la convention collective nationale CCN Ă©tendue, applicables Ă l'entreprise, qui en fixe les conditions et les durĂ©es ; - par la lettre dâengagement ou le contrat de travail. Si la possibilitĂ© de renouveler la pĂ©riode dâessai doit ĂȘtre inscrite dans le contrat de travail, le renouvellement doit seulement ĂȘtre envisagĂ©. Celui-ci ne doit en aucun cas ĂȘtre dĂ©cidĂ© dĂšs la conclusion du contrat de travail Cass. soc. 2006, n°05-44806 ; Cass. soc. n°07-44090. Ainsi, un avenant renouvelant la pĂ©riode dâessai le mĂȘme jour que la signature du contrat de travail nâest pas valable Cass. soc. 2005, n°02-47400. Lâaccord du salariĂ© au renouvellement de sa pĂ©riode dâessai est obligatoire. Lâaccord du salariĂ© doit ĂȘtre exprĂšs, rĂ©sulter dâune manifestation de volontĂ© claire et non Ă©quivoque et intervenir au cours de la pĂ©riode initiale Cass. soc. 2009, n°07-44090 ; Cass. soc. n°08-43008. Quand un employeur remet Ă un salariĂ© une lettre lâinformant du renouvellement, il ne peut pas considĂ©rer que celui-ci a donnĂ© son accord parce quâil nâa pas protestĂ© et a continuĂ© Ă travailler Cass. soc. n°86-41102. Lâaccord du salariĂ© nâest pas acquis quand il a signĂ© un document dâĂ©valuation, Ă lâissue de sa pĂ©riode dâessai, dans lequel lâĂ©valuateur conseillait un renouvellement de cette pĂ©riode Cass. soc. n°04-46406. Un e-mail aux termes ambigus ne constitue pas non plus lâaccord exprĂšs requis pour que la pĂ©riode dâessai soit renouvelĂ©e Cass. soc. n°08-43244. La prolongation de la pĂ©riode dâessai Si le contrat de travail venait Ă ĂȘtre suspendu, la pĂ©riode dâessai serait prolongĂ©e pour une durĂ©e Ă©quivalant Ă celle de cette suspension. Durant un arrĂȘt de travail, le salariĂ© nâest pas en mesure de dĂ©montrer ses qualitĂ©s professionnelles, le contrat de travail Ă©tant suspendu. DĂšs lors, les cas de suspension du contrat de travail donnant lieu Ă une prolongation de la pĂ©riode dâessai sont notamment les suivants arrĂȘt de travail pour maladie Cass. soc. n°90-45318, fermeture pour congĂ©s annuels de lâentreprise Ă condition que le salariĂ© cesse son activitĂ© pendant ce laps de temps Cass. soc. n°94-40042 ; Cass. soc. n°96-40344, accidents du travail, congĂ©s pour Ă©vĂ©nements familiaux, chĂŽmage partiel, congĂ© pour examen, congĂ© sans solde, etc. Ainsi, il est de jurisprudence constante que lâarrĂȘt de travail pour maladie suspend le contrat de travail et rend obligatoire la prolongation de la pĂ©riode dâessai dâune durĂ©e Ă©quivalente Ă lâarrĂȘt. Par Maitre Virginie LANGLET Avocat au Barreau de Paris 57 Bd de Picpus 75012 PARIS TĂ©l Sources Cour de Cassation chambre sociale arrĂȘt du 15 mars 2006 n°04-44544 Cour de Cassation chambre sociale arrĂȘt du 28 avril 2011 n°09-72165 Cour de Cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 11 mars 2009 RG n°07-444090 Cour de Cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 2 mars 2005 RG n°02-47400 Cour de Cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 21 dĂ©cembre 2006 RG n°05-44806 Cour de Cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 11 mars 2009 RG n°07-44090 Cour de Cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 25 novembre 2009 RG n°08-43008 Cour de Cassation, chambre sociale, arrĂȘt du 23 mars 1989 RG n°86-41102 Cour de Cassation chambre sociale arrĂȘt du 15 mars 2006 n°04-46406 Cour de Cassation chambre sociale arrĂȘt du 16 juin 2010 n°08-43244 Cour de Cassation chambre sociale arrĂȘt du 26 mai 1994 n°90-45318 Cour de Cassation chambre sociale arrĂȘt du 5 mars 1997 n°94-40042 Cour de Cassation chambre sociale arrĂȘt du 3 juin 1998 n°96-40344
DéplierChapitre II bis : Mesures visant à supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes dans l'entreprise et à assurer une répartition équilibrée d
8WDziq. v08sup4v3r.pages.dev/276v08sup4v3r.pages.dev/187v08sup4v3r.pages.dev/75v08sup4v3r.pages.dev/335v08sup4v3r.pages.dev/284v08sup4v3r.pages.dev/136v08sup4v3r.pages.dev/134v08sup4v3r.pages.dev/215v08sup4v3r.pages.dev/155
article l1242 10 du code du travail